Le Débat d’Orientation Budgétaire du 13 novembre avait déjà fait apparaître le manque de projets nouveaux de la majorité municipale. Le Budget primitif débattu le 18 décembre confirme le choix d’une gestion à minima, d’une stagnation, sans ambition forte pour la commune. Par ailleurs, le budget est en quelque sorte décontextualisé, puisqu’il ne tient pas compte de l’impact, en 2009, sur la ville de Pontoise et sur ses habitants de la crise financière, économique et sociale.
Lors du débat d’orientation budgétaire, la majorité municipale s’était vantée de disposer « de marges de manoeuvres importantes pour l’avenir » (cf. p. 10 du dossier rapporté par Gérard Seimbille le 13/11/08).
Que faire de ces "marges de manœuvre importantes" ? Telle était la question centrale du débat du 18 décembre.
Nous avons défendu, en vain, l’idée que les finances de la ville de Pontoise permettraient
1°) Une action sociale beaucoup plus forte en direction des habitants et des ménages frappés par la crise.
Par exemple, offrir la gratuité de services municipaux pour des demandeurs d’emploi (en particulier les jeunes de 18 à 25 ans qui ne bénéficient pas du RMI). Ou encore réviser les tarifs de cantine dès la perte d’emploi d’un parent.
2°) La mise en place d’actions substantielles pour promouvoir l’excellence écologique et une meilleure qualité de la vie à Pontoise.
Ainsi, nous demandions que soit accélérée la réalisation d’aménagements de circulation douce au moment de la mise en place des stations de vélo à Pontoise au printemps 2009… Nous demandons les investissements nécessaires pour faciliter et sécuriser les déplacements des cyclistes.
3°) Le développement volontariste de la démocratie locale.
Par exemple en révisant les tarifs, actuellement excessifs, imposés aux associations Pontoisiennes pour disposer des équipements municipaux. Ou en mettant en place, comme cela se fait ailleurs, des conseils de quartiers.
A nos propositions, qu’on ne prend même pas la peine de discuter les unes aprés les autres, on répond par un sempiternel : "vous voulez mettre en faillite la ville " Il est certain, en effet, que les quelques dizaines de milliers d’euros que coûterait à la ville la gratuité des services municipaux pour les jeunes de 18 à 25 ans sans emploi suffiraient à déséquilibrer un budget de 49 millions d’euros !
Le budget primitif organise un repli, et même une baisse des investissements en 2009 (passage de 18,1 à 11,4M€ soit –6,7M€ / -37%). Sans coup férir, et en même temps, la majorité municipale vote une augmentation de + 12% du coût des transports collectifs pour nos seniors !
C’est la raison pour laquelle nous ne pouvions approuver un budget 2009 qui ne répond pas aux besoins sociaux, écologiques et démocratiques sur la ville.
Le groupe Pontoise Ensemble a donc voté contre.
Didier Peyrat
Conseiller Municipal
