Agissant rapidement après la loi votée par la majorité UMP pour autoriser l’ouverture dominicale des magasins, le Préfet d’île de France vient d’arrêter la liste des communes concernées. Parmi celles-ci : Pontoise. Monsieur Houillon s’en est immédiatement félicité dans la presse.
Imaginons que le centre "Leclerc" d’Osny, sollicite cette autorisation et l’obtienne du préfet : il ouvrira donc le dimanche, et les conséquences s’étendront... à Pontoise, commune contiguë d’Osny. Deux solutions, alors, pour les commerces confrontés à cette concurrence accrue : demander l’autorisation pour eux-mêmes, ou regarder partir leur clientèle chez les autres, le dimanche d’abord, les autres jours ensuite... Premier cas : la spirale du travail du dimanche est enclenchée, au détriment des salariés, fermement sollicités par les employeurs, derrière un volontariat factice. Deuxième cas : c’est le déclin inévitable du commerce de proximité.
En effet, peu de petits commerces ont les moyens d’ouvrir le dimanche (soit qu’ils n’aient pas de salariés, soit qu’ils ne puissent payer les "compensations salariales" prévues). Ils seront, de façon évidente, les premières victimes de cette politique. Comment ne pas voir que ceci aboutira à creuser les inégalités entre petits et grands commerces ? A terme, les enseignes les plus fragiles n’y résisteront pas.
C’était bien la peine, monsieur le Maire, de protester, il y a un an, contre l’extension du centre des 3 Fontaines, pour, quelques mois plus tard, vous déclarer favorable à une autre extension, aussi périlleuse pour le petit commerce de votre ville : l’extension au dimanche des plages d’ouverture des grands magasins.
Didier Peyrat, Patrick Madelin, Bénédicte Aries (Pontoise Ensemble)
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