La France soutient le troisième enfant, pas ses études

En Val d’Oise, le donateur de bourses, département ou commune, majore le montant des bourses pour les familles à très petits revenus, mais pas pour plus de deux enfants. Une famille avec trois enfants boursiers de l’âge collège à moins de vingt-cinq ans ne peut recevoir de bourse majorée quel que soit le revenu familial !

Où est l’égalité de traitement dans les études si on devient moins digne d’aide de la collectivité départementale et communale parce qu’on a plus d’un frère ou d’une sœur boursier ?

Le Val d’Oise privilégie les lycéens des filières techniques

Pour 2008-2009 un lycéen "généraliste" pourra recevoir -sous condition de ressources- une bourse départementale de 96 euros/ans, majorable à 144 euros pour très petits revenus SI la famille n’est pas nombreuse. Un lycéen de filière technique ou agricole pourra recevoir une bourse de 154 à 230 euros/an, avec les même limitations familiales.

A Pontoise, c’est l’égalité qui prime sur la filière : même bourse pour tout le monde en fonction du plafond de ressources et du nombre d’enfants déjà boursiers. Mais la Ville n’applique pas la grille des bourses départementales variant selon le type d’enseignement secondaire : général, technique et agricole. Elle ne tient donc compte que des rentrées financières et pas des dépenses spécifiquement liées à la scolarité.

Où est l’équité dans ce soutien non modulé aux élèves ? Nous sommes dans une ville où il y a deux lycées pour faire des études générales sans surcoût de déplacement mais où il faut le plus souvent payer un abonnement de transport et son matériel pour faire des études professionnelles ou agricole !

Le Val d’Oise a majoré les bourses aussi pour les étudiants

Pontoise ne différencie pas le montant de ses bourses

Comme l’année passée, un étudiant du supérieur domicilié dans le Val d’Oise pourra recevoir une bourse départementale de 144 à 200 euros/an.

Pontoise s’est félicité en conseil municipal d’avoir augmenté les bourses de 2007 : de 16 euros/an pour les bourses normales à 20 euros/an. Cependant, elle aide également les 126 bénéficiaires de ses bourses communales pour l’année scolaire 2008-2009. Etudier au collège -où les livres sont prêtés- ou en IUT : ce serait donc le même impact financier.

Mais si étudier c’est un effort pour le jeune, c’est aussi un coût pour sa famille. Du collège au lycée général, la facture monte un peu chaque année. Du lycée aux études supérieures, la facture monte encore. Cela est vrai même si les frais d’inscription en faculté sont minorés pour les boursiers et que nous avons la chance de bénéficier d’une université sur l’agglomération.

Donc même en coûtant plus à leur famille pontoisienne, les étudiants restent aidés par la commune au même niveau que les collégiens : 70euros/an (et parfois 100 euros/an, si les revenus sont vraiment petits mais à condition qu’il n’y ait pas plus de deux boursiers dans la famille !)

Où est l’équité quand on sait qu’actuellement trop d’étudiants de milieu modeste échouent car ils doivent consacrer trop d’énergie au travail salarié pour participer à leurs frais d’entretien en restant à la charge de leur famille ?

J’ai donc porté cette demande de modulation des bourses communales au nom du groupe Pontoise Ensemble, et recueille avec intérêts toute information et commentaire pour la faire aboutir.