Pour une politique de sécurité citoyenne
(Tribune parue en septembre 2008, magazine n°74)
Durant la campagne électorale, nous avions soulevé la question de l’insécurité. Non pour la dramatiser, mais pour la prendre au sérieux, puisqu’elle existe. Ce problème n’a pas disparu : incendie du centre familial et braquage d’un tabac-presse aux Cordeliers, cambriolage de la mairie de quartier à Marcouville, destruction criminelle d’une boulangerie et feux de voiture en centre ville, extorsions infligées à des jeunes, violences exercées devant le lycée Pissarro.
Reprenant une proposition faite par Pontoise Ensemble, le maire a proposé la création d’un groupe de travail incluant l’opposition. Certes, ce n’est pas le « Conseil de la sécurité » que nous avions préconisé pour associer les citoyens au diagnostic et à la politique suivie. Mais c’est un progrès. Nous avons donc donné notre accord.
L’insécurité creuse des inégalités entre personnes protégées et personnes exposées, nuit au petit commerce, nourrit des craintes chez les personnes vulnérables (âgées notamment), fabrique des méfiances, engendre des « réputations » de quartier qui contribuent à cliver la commune, favorisant même des discriminations à l’emploi ou au logement. Elle ne fait pas que troubler l’ordre public : elle mine le lien social.
Sur ce sujet, bonnes volontés et compétences peuvent s’unir, par delà les différences d’approches, en vue d’une politique de sécurité durable non fondée sur des gadgets. Mais c’est au conseil municipal, sur la base d’une information complète, de fixer après débat public, la stratégie locale de sécurité. Et d’en évaluer les résultats.
Ceci dit, nous souhaitons à tous une bonne rentrée.
Didier Peyrat, Séverine Colnard, Patrick Madelin, Corinne Brami, Sylvain Mulard (Pontoise Ensemble)
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