SIGNEZ LA PETITION Améliorer la qualité des cantines scolaires de Pontoise
Agir sur la cantine scolaire c’est agir pour la santé
Les attentes sociales ont beaucoup évolué autour des cantines scolaires. C’est qu’il ne s’agit plus de nourrir les enfants pauvres dont on soupçonne qu’il n’y a pas assez à manger chez eux puisque les deux parents sont obligés de travailler ! La société de pénurie d’après la 2e guerre mondiale est devenue une société de pléthore alimentaire avec beaucoup de protéines animales et beaucoup de sucres, qu’on ne débusque pas toujours facilement. L’alimentation collective ne fait que suivre cette tendance, dont on commence seulement à mesurer les effets pervers.
Surabondance de protéines et de sucres
Les autorités nationales et internationales de santé se préoccupent de l’épidémie d’obésité infantile, précurseure de diabète et d’autres pathologies lourdes. Ainsi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses) recommande, pour un enfant de 25 kg, des portions d’environs 22 grammes de protéines par jour. Malgré la présence de nutritionniste dans la composition des menus on constate qu’un menu courant de maternelle contribuera à faire dépasser cette quantité quotidienne quand le midi propose comme le 13 février une entrée fromagée, une viande et un fromage.
Suite à l’actualisation du programme national nutrition santé (PNNS) l’Anses a précisé qu’il est important de limiter l’apport en sucre, et de privilégier les aliments à faible index glycémique. On est encore loin du compte quand les yaourts sont pré-sucrés, et que les goûters complètent une viennoiserie (index glycémique +++) par une compote, même allégée en sucre ! Sur France 2 Béatrice de Reynal, nutritionniste, a différencié la purée en flocons et la purée faite maison. Les flocons contiennent des glucides simples, alors que la purée faire maison est "plus riche en sucres complexes, ces glucides que l’on assimile doucement et qui donnent de l’énergie petit à petit". Ces flocons sont fréquents dans les soupes qu’ils épaississent.
Les aliments trop transformés, flatteurs au goût mais peu nourrissants
L’Inserm a fait valoir récemment l’impact sanitaire de 10% d’aliments ultra-transformé sur la santé (UAT), repéré par les études à long terme de la cohorte Nutrinet-Santé. On décèle encore trop souvent ces aliments (plus de 5 composants) dans les menus. Ainsi si une compote de fruits avec seulement du sucre ajouté est considérée comme « aliment transformé », les desserts aux fruits aromatisés avec du sucre ajouté, les crèmes desserts avec agents texturants et parfois colorants, les barres de chocolat, sont considérés comme des « aliments ultra-transformés ».
On déniche donc ces UAT dans les desserts mais surtout dans les goûters. Les portions sont souvent bien rangées dans un emballage individuel plastique, (ex : barquette de confiture) ce qui ouvre une autre question de qualité car les composants du plastique migrent un peu vers l’aliment, même sans chauffage.
Changer les plats de réchauffage.
Ce qui arrive dans l’assiette de nos enfants a été cuisiné ailleurs et doit être réchauffé avant de leur être servi. Pour des raisons de poids, de commodité, les prestataires sont passés du plat en métal inoxydable -lourd qui doit être lavé- à la grande barquette plastique -légère, qui se jette. Cela a forcément un impact sur la santé des enfants, En effet les perturbateurs endocriniens (imitant les hormones naturelles) migrent des plastiques dans les aliments lors du réchauffage à 120°. Cela été reconnu comme favorisant l’obésité et les pubertés précoces. Plus les enfants sont jeunes plus l’impact est grand.
L’alerte a été donnée par les parents d’élèves de Montrouge qui ont monté un collectif "cantines sans plastique". Après plusieurs refus, cet automne, le Parlement a enfin interdit aux villes de plus de 2000 habitants d’utiliser des contenants de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique en restauration collective, dans les établissements scolaires et universitaires et dans ceux accueillant des enfants âgés de moins de 6 ans à partir du 1er janvier 2025.
En bonne logique la pétition pontoisienne demande que la Ville dès son nouveau contrat abandonne ces contenants avant la date butoir : 6 ans, c’est une génération scolaire qui doit être protégée.
Proposer une alimentation durable
Une Ville a un rôle d’exemple et peut prouver à sa population l’intérêt d’une alimentation durable. Il lui faut solliciter les prestataires de ses cantines de crèches et d’écoles pour servir des produits de saison, de provenance locale, en tendant vers les produits biologiques, avec une viande moins fréquente mais de meilleure qualité, une limitation du total de protéines animales et de sucres visibles ou cachés.J’ai déjà évoqué l’intérêt d’un menu alternatif végétarien de qualité, proposé chaque jour en soutenant une pétition nationale.
Le contrat actuel ne s’engage que sur du local, "en tendant vers le raisonné", sans limiter vraiment les excès de sucre et de protéines animales. comme le prouve les menus sur le site de la Ville. Il est possible de le faire évoluer, c’est le moment. En soutenant cette pétition, l’ensemble des Pontoisiens peut influer sur la politique alimentaire de la Ville.
Pontoise gagnerait beaucoup à s’engager comme les »Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens » à éviter pesticides et polluants toxiques afin d’améliorer l’environnement et la santé des Pontoisiens.
Pour aller plus loin
Penser autrement la cantine : intérêt d’une alternative végétarienne quotidienne
https://www.ville-pontoise.fr/artic...
L’observatoire des aliments : les aliments ultratransformés
Lutte contre les perturbateurs endocriniens des villes donnent l’exemple article du site elishean-auféminin
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