Retour sur une belle aventure trop vite finie : la caserne Bossut 1999-2008
En 1997, dans le cadre de la restructuration des armées, les militaires quittent définitivement la caserne Bossut. Deux ans plus tard, l’EPA, en attendant de trouver une nouvelle affectation pour ces terrains en friche, décide de confier l’occupation à une association : "L’Usine Ephémère".
Petit à petit les artistes s’installent dans des locaux, occupant progressivement les bâtiments. Durant une quasi-décennie, la caserne reprend vie, mais pour des activités nettement plus pacifiques que celles du 1er Régiment de Dragons aéroportés, dernier occupant militaire des lieux...Musique, peinture, photo, resto associatif : tout vient s’entrechoquer et s’enchevêtrer à Bossut...
Le dossier "830 soldats, 200 artistes" (réalisé par Vincent Matrat, Jean-Michel Ripaud et Dominique Chauvin) vient témoigner, à sa façon, du potentiel extraordinaire de cette friche militaire.
Comme le rappellent dans ces pages certains des acteurs de l’aventure : « la caserne a été une matrice pour de nombreux parcours et projets artistiques qui continuent à se développer aujourd’hui. »
Malheureusement, depuis 2008, où les artistes ont été priés de décamper, sans qu’une solution de remplacement ne soit apparue depuis, la caserne retombe dans la léthargie.
Espérons qu’un jour la ville de Pontoise saura offrir à cet espace, unique dans l’agglomération, un avenir digne de ses potentialités. Mais cela dépend de nous aussi : le Plan Local d’Urbanisme (PLU) en cours de re-élaboration n’est-il pas une occasion de poser avec insistance la question de l’avenir de ce terrain et de ses bâtiments ?
Vivre en Val d’Oise, n°117, Sept-Oct 2009, 8 euros