La décision sur la part d’impôts locaux relative au ordures ménagères était proposée au taux de 9,80% pour une base de 34 571 729€ en 2011. Patrick Madelin a rappelé, devant l’affichage d’une certaine autosatisfaction de la majorité sur une légère diminution du prélèvement, que Pontoise pratique encore le taux le plus fort de toutes les communes de l’agglomération, et en tout état de cause, un taux supérieur à la moyenne nationale. Qui plus est, le vote proposé, sur lequel nous nous sommes abstenus, ne tenait pas compte de la prise en charge directe du tri sélectif par la Ville dès cette année.
Buzz d’hiver, tempête de printemps
La rumeur sur un projet de parking dans l’ilot Lemercier, provoquant la légitime inquiétude des riverains et de pontoisiens attachés à leur patrimoine, elle-même relayée par la presse, n’avait d’autre origine que les propos tenus par le Maire devant les pontoisiens, lors de ses vœux de nouvel an.
Deux Questions Orales ont porté sur ce sujet, l’une posée par Bénédicte Ariès au nom du groupe Pontoise Ensemble, l’autre par Benoît Dumontet.
Selon le Maire, plusieurs études dont celles menées par les cabinets Sepia et Lyon Parc Auto ont porté sur des hypothèses de création de parkings souterrains en centre ville (sous les salles du Dôme et son jardin en contrebas, place de l’hôtel de Ville, boulevard Jean Jaurès, place Saint Louis, jardin de la Ville, et aujourd’hui, ilot Lemercier). Nous avons à nouveau déploré que les raisons qui ont conduit à retarder la décision, voire à écarter des solutions, n’aient jamais fait l’objet d’une explication devant les élus, ni fait l’objet d’un débat public. Au contraire, seules des bribes d’information ont circulé, évidemment propices à la création de rumeurs et de protestations : un lieu qualifié de compliqué sous la salle des fêtes ; une canalisation de gaz sous la place Saint-Louis ; l’éloignement du tribunal, de la place de l’hôtel de Ville et des commerçants pour le jardin de la Ville (au demeurant le moins coûteux). Pas grand-chose de convaincant, d’autant plus que la question préalable est bien celle de la circulation et du stationnement dans Pontoise et de la priorité donnée par cette municipalité au tout voiture.
Mais, M. Houillon veut faire d’une pierre, deux coups : construire un parking et réhabiliter le site Lemercier. Avec la rhétorique coutumière : « c’est nous qui décidons » et la menace « si on ne fait rien ça va s’écrouler ». Sauf qu’il s’agit d’un sujet d’intérêt général (les commerces, la ville ancienne, le centre ville, les déplacements, les piétons…) et qui concerne aussi les riverains.
Sur la question d’un nouveau parking public en centre ville, la question demeure toujours ouverte, tant sur le principe (faut-il un parking supplémentaire ? pour quels usagers ? si oui, comment ?) que sur la méthode de consultation et le débat qui doit présider à la décision. « Je n’étais pas prêt à en parler » s’est défendu le Maire, qui se réfugie derrière un rendez-vous le 9 mai sur l’étude de faisabilité faite par un promoteur. Oui, mais alors pourquoi en a-t-il fait l’annonce dès le mois de janvier, a demandé Didier Peyrat.
Sur la question de la requalification du quartier Lemercier, le Maire affirme attendre la proposition du promoteur qui conduit son étude de faisabilité, mais tait les risques liés au sous-sol, au voisinage, au musée Tavet, aux remparts, à l’accessibilité aux engins de chantier, et in fine à l’intérêt pour la collectivité. On comprend l’inquiétude des habitants devant la perspective de cette trouée en plein cœur de ville, dans un centre ancien déjà fragilisé. On peut aussi s’interroger la méthode de consultation adoptée.
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