L’avenir menacé de nos services publics
Face à la dégradation organisée et au désir de l’Etat de privatiser plusieurs services publics (poste, service de santé, enseignement...) ou de les déléguer au grand bénéfice de grosses entreprises multinationales (eau, assainissement, transport) les luttes s’organisent.
Dans le service public de fourniture d’énergie le risque est aussi là, comme le prouve ce film "RAS, nucléaire, rien à signaler".
Voir la bande annonce sur youtube
Rediffusions : lundi 25 mai 2009 à 5 h 00 et jeudi 28 mai 2009 à 9 h 55.
Des analyses convergentes
Lundi soir Utopia Saint Ouen l’Aumone a présenté ce film en avant première et l’invité du débat confirmait pleinement les conclusions du documentaire. Eric Ouzounian, journaliste auteur d’une enquête "Vers un Tchernobyl français : un responsable d’EDF brise la loi du silence" (edition nouveau monde) précisait en introduisant le film "il raconte la réalité".
Du risque zéro au risque mesuré
Dans les 58 centrales nucléaires françaises, l’entretien est de plus en plus assuré par des sous-traitants moins coûteux, moins exigeants aussi sur le respect de la sécurité. Aujourd’hui, ces galériens du nucléaire assurent 85% des opérations de gros entretien, dont le chargement d’uranium lors des arrêts de tranche (autrefois 15 à 25% de sous-traitance). Ils le font en trois semaines et non plus en deux mois. On imagine bien pour qui sont les bénéfices réalisés, mais pour qui sont les risques ?
Personnel précarisé, perte des compétences, période d’entretien raccourcie : l’inverse des nécessités de la sécurité pour des centrales vieillissantes que l’on prolonge bien au-delà de la durée de fonctionnement prévu. C’est le choix regrettable des gestionnaires d’EDF dont le premier actionnaire est l’Etat français. Est-ce ainsi qu’on veille aux intérêts du pays ?
Le cas de Cruas
Il a fallu que les ouvriers de Cruas en arrivent à faire la grève de la faim devant la centrale pour que la population constate le mépris avec lequel on les traitait, ainsi qu’elle-même, première concernée par un accident. C’est son soutien, bloquant pendant trois jours l’accès à la centrale, qui a permis le dénouement du conflit et une meilleure transparence des incidents.
Depuis le CLI (Comité Local d’Information) reste vigilant. Mais c’est aussi à nous tous de l’être et de ne plus prendre la vessie nucléaire pour une lanterne magique.
pour en savoir plus :
Un site pour en savoir plus sur les risques d’accident et la façon dont les autorités s’y préparent.
et un autre qui annonce son combat : sortir du nucléaire
Commentaires Forum fermé