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Table Ronde des représentants de listes de gauche pour l’élections au Parlement européen

Jeudi 25 avril 2024 à 20h00
Hall Philippe Hemet, salle polybar 1 rue Pierre de Coubertin, 95300 Pontoise

La table ronde du 8 octobre 2015 sur les enjeux des élections régionales - 1

mercredi 14 octobre 2015
par  Bénédicte ARIES
popularité : 5%

Ce 8 octobre l’Association Pontoise Ensemble accueille les quatre intervenants de la table ronde animée par Patrick Madelin, président.
L’objet de celle-ci est les prochaines élections régionales. Il ne s’agit de faire campagne, mais d’aider le citoyen à mieux connaitre et comprendre le rôle de la région, et ainsi donner envie d’aller voter à ceux qui hésitent encore.

Etre conseiller régional

Trois des intervenants viennent témoigner de leur expérience de cette institution qui gère notre territoire : Michèle Loup, (EELV), conseillère régionale de 2004 à 2010, Laurent Dumont arrivé à mi-mandat en 2012 (Groupe PRG-MDP) et Ali Soumaré (PS), tous les deux, conseillers régionaux sortants.Patrice Lavaud (responsable départemental PG 95), candidat sur la liste Front de Gauche aux prochaines élections de décembre donne sa perception du rôle de conseiller régional en lien avec son expérience militante .

Chaque conseiller régional a ses dossiers dédiés, travaillés en commissions thématiques sous la houlette de l’un des quinze vice-présidents. Si celui-ci a à cœur d’associer les élus aux réflexions, il est possible d’exercer réellement le contrôle politique sans laisser de fait toute la main aux services dont la mission est de préparer les dossiers sans prendre les décisions, mais cette manière d’exercer son mandat demande un grand investissement de temps. La charge de travail est lourde avec la participation aux commissions et les nombreuses missions de représentation dans les établissements d’enseignement notamment.

Les réunions des commissions étant resserrées sur trois jours, les suppléants, titulaires par ailleurs, ne peuvent s’impliquer dans d’autres commissions que celles dont ils sont titulaires, a souligné Michèle Loup.
Dans la commission dédiée à la démocratie régionale, elle avait pu participer à l’attribution discutée des subventions aux associations. Ali Soumaré, actuel vice-président à la jeunesse et à la coopération internationale, évoque brièvement l’aspect transversal de ses missions. « La réalité c’est que le mandat de conseiller régional est thématique plus que territorial », même si chacun veille à son territoire d’origine. Laurent Dumont, vice-président de la commission transports - mobilités, souligne l’importance de la taille de la région Île de France, responsable de 500 lycées soit plus que les régions Rhône-Alpes, Aquitaine et Paca réunies. Selon lui, la longue durée entre la décision politique de financement de tel ou tel projet et la réalisation effective, seule perçue par le public, peut expliquer le désintérêt répété des électeurs au scrutin régional.

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Le rôle des Conseils régionaux

Laurent Dumont rappelle qu’en 1992, la région ne s’occupait guère que des lycées mais depuis son rôle s’est élargi. En 1998, la gauche est devenue majoritaire au conseil régional et a pris de nombreuses dispositions concrètes en faveur des franciliens. Comme l’a fait remarquer quelqu’un dans le public, depuis septembre 2015, l’action du Conseil régional d’Ile-de-France a bien été reconnue du public avec le Pass-Navigo unique à 70 € !

L’Assemblée nationale a voté le 17 décembre 2014 une importante réforme territoriale instituant le passage de 22 régions (en métropole) à 13, l’Ile de France restant inchangée. Suite à cette réforme nous ne savons pas encore avec précision qu’elles seront les compétences prochaines de la région, cependant la Loi Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) renforce pour toutes les régions les compétences transports, vie économique et formation.

Patrice Lavaud évoque un millefeuille territorial dans lequel on ne sait plus très bien qui va gérer quoi. Michèle Loup rappelle la différence entre les compétences dédiées et la clause de compétence générale qui permet à toute institution de se saisir des questions qui ne sont pas dans ses compétences spécifiques. C’est cette clause de compétence générale qui fait que de nombreuses collectivités peuvent s’impliquer dans un même projet et c’est grâce à elle que la Région peut et pourra intervenir dans les domaines de la culture, du sport et de la santé...

Des difficultés d’être la région-capitale

Si l’Etat a la fâcheuse tendance à dédier des compétences aux collectivités sans leur affecter les moyens, notre région Ile-de-France vit la difficulté supplémentaire d’être la région capitale. L’Etat y reprend souvent l’initiative : Le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) en est un exemple. Il a été voté en 2008 après une large concertation, bloqué à la mise en œuvre par le Président de la République Nicolas Sarkozy, par un refus de la signature de validation.

Patrice Lavaud a décrit les strates administratives : de la mairie à l’Etat en passant par la communauté de communes ou d’agglomération, le département, et la région. Cette complexité selon lui génère un sentiment d’ éloignement du citoyen et donc son abstention. Il souligne que les départements se mettent en concurrence. On peut sans doute conclure que pour tous les intervenants c’est effectivement le rôle de la Région que de lutter contre les inégalités territoriales, notamment celles entre la grande couronne et le Grand Paris (c’est à dire Paris, et la petite couronne).

Pour plus d’information :
(cf tableau des compétences régionales en mars 2014)
note extraits de l’article wikipedia region idf (en pj)


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