L’idée d’une enquête de victimation avait été émise par les élus de Pontoise Ensemble lors de la campagne électorale de 2008, et proposée dans un groupe de travail sur la sécurité à Pontoise. Au Conseil municipal du 2 octobre 2008, contre l’avis de l’opposition, le Maire lançait pêle-mêle une étude de faisabilité d’un système de vidéosurveillance et l’enquête de victimation. C’était déjà s’engager à mettre des caméras en ville avant d’attendre le résultat d’un diagnostic. Il avait alors été rappelé au bon sens : pour décider si tel ou tel dispositif était nécessaire, il fallait avant tout faire un diagnostic sérieux de l’insécurité et non préjuger que la vidéosurveillance était la solution.
Les résultats de l’enquête de victimation
L’enquête fût alors menée au printemps 2009 auprès de 853 Pontoisiens. Elle avait clairement fait apparaître que des actions de fond et de prévention sociale étaient préférées à la mise en place de caméras : parmi les mesures mises en avant, les Pontoisiens interrogés demandaient en premier le renforcement des animations à l’égard des jeunes (jugé prioritaire par 51%) et l’augmentation du nombre d’éducateurs spécialisés (48%). Peu estimaient prioritaires la vidéosurveillance (27%) ou l’augmentation des effectifs de police municipale (30%).
L’étude indiquait enfin que le sentiment d’insécurité était aussi le fait du manque d’entretien ou d’éclairage pour certains sites ou des problèmes classiques de voisinage qui relèveraient plus de la médiation.
Pas de restriction pour la vidéosurveillance ?
Avec 20 caméras, 500 000€ d’investissements, sans tenir compte des nouvelles charges de fonctionnement, la majorité va bien au-delà du bon sens. Et ceci d’autant plus que le discours dominant du Maire est celui des restrictions budgétaires.
Curieusement, s’agissant de l’option-sécurité, il n’y a pas de difficultés à trouver des moyens financiers et il y a toujours des marges de manœuvre...
Commentaires Forum fermé