Vendredi soir, au nom d’un prétendu Islam, d’un prétendu Etat, de prétendus revendications religieuses, 130 personnes ont été massacrées, 350 personnes blessées. Ces blessés porteront toute leur vie les cicatrices visibles et invisibles de ces attentats.
Les victimes étaient des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, 19 nationalités différentes. Certains croyaient en Dieu d’autres pas.
A cet instant, l’émotion prime. Depuis les attentats, nous avons entendu beaucoup d’analyses et de réactions. Des promesses d’actions rapides et radicales.
Il me semble important de rappeler que c’est bien une culture dans tout ce qu’elle a de multiple qui a été attaquée. On a visé les rapports d’égalité entre les hommes et les femmes et une culture dans laquelle on peut vivre sa sexualité librement.
L’objectif de ces criminels est bien d’instaurer un climat de peur et de division. Nous ne devons pas céder à ces tentatives de division, nous devons refuser tout amalgame et faire bloc avec nos concitoyens de confession musulmane qui n’ont rien à voir avec ces crimes et qui n’ont pas à se justifier.
Pour finir, il faut, sans angélisme, nous méfier de toute dérive sécuritaire. La priorité, et c’est là que l’espoir réside, doit être donnée à l’éducation et à la culture qui sont les seuls remparts à l’obscurantisme.