Directive retour dite « de la honte » : toujours inacceptable !

vendredi 5 décembre 2008
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COMMUNIQUÉ LDH Paris, le 5 décembre 2008

Directive retour dite « de la honte » : toujours inacceptable !

La LDH est partie prenante des actions unitaires menées en commun par les organisations de la société civile. Elle appelle le Conseil des ministres de l’Union européenne à ne pas adopter la directive de la honte.

L’Union européenne a-t-elle honte de sa directive ? La question se pose dès que l’on a connaissance des conditions dans lesquelles cette directive va être adoptée le 8 décembre prochain, en catimini, lors de l’un de ces conseils des ministres, dont les ordres du jour pléthoriques et abscons, cachent mal les mauvais coups.

Mais les citoyens européens ne sont pas dupes de ce fonctionnement inapproprié de la démocratie. Non seulement les gouvernements vont adopter un texte dont le résultat sera d’accentuer la répression et la mise à l’écart de migrants dont le seul objectif est de chercher un endroit pour vivre, mais encore ce texte est un déni des droits de l’Homme, que pourtant en cette veille de 60e anniversaire de la DUDH, chacun d’entre eux prétend honorer.

Faut-il rappeler que la France n’est toujours pas signataire de la Convention internationale sur les droits des migrants et que son gouvernement a réitéré devant le Comité des droits de l’Hommes et le Comité des droits économiques et sociaux son refus de le faire ?

La LDH demande solennellement à Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’Union européenne, de ne pas faire adopter une directive qui réduit toute politique de l’immigration à une criminalisation croissante des individus au lieu de développer la politique d’accueil et d’intégration qui serait à la hauteur des causes violentes des décisions qui provoque l’immigration.