Pontoise, le 17 décembre 2008
L’association Pontoise Ensemble apporte depuis le mois de septembre son soutien à la lutte des agents hospitaliers de l’HP Dubos pour le maintien de l’emploi et de la qualité des soins dans leur établissement. Il en va de même, bien sûr, pour l’appel à la grève et à la manifestation du 18 décembre, lancé à l’initiative des 4 syndicats de l’HP.
Les Pontoisiens s’inquiètent de l’avenir de l’Hôpital, le plus gros employeur de leur ville, et des nombreuses suppressions de postes envisagées.
Lors du conseil municipal du 13 novembre, le groupe Pontoise Ensemble avait demandé la création d’un comité consultatif sur la situation de l’HP Dubos, l’offre et l’accés aux soins dans l’agglomération, dispositif prévu par la loi.
Le maire a rejeté cette demande, avec des mots méprisants (« comité Théodule ! »), en prétendant que le Conseil d’Administration de l’HP remplissait parfaitement cette fonction d’information et de débat.
Force est de constater, pourtant, que le Conseil d’Administration n’a pas réussi, depuis 7 ans qu’il est présidé par Philippe Houillon, à empêcher le déficit de se creuser, alors que l’activité, elle, est en augmentation. Au point que, de tous les établissements hospitaliers du Val d’Oise, celui de Pontoise présente le passif le plus important.
Cette instance, dont les séances ne sont pas publiques, n’a aucunement permis l’information des citoyens et le moindre débat public sur la politique de santé locale. Sans la mobilisation des agents et de leurs syndicats, la manifestation du 25 septembre, les interventions répétées au conseil municipal du groupe d’opposition Pontoise Ensemble, qui a déjà posé deux questions orales sur ce sujet, la population serait toujours tenue dans l’ignorance des problèmes.
C’est pourquoi nous exigeons que le diagnostic de la situation de l’HP R.Dubos et les projets de la direction fassent l’objet d’un large débat citoyen, à ciel ouvert, et que soient recherchées des stratégies de redressement évitant toute suppression de poste.
Rappelons que pour une part essentielle, le déficit de l’HP est constitué de « créances irrecouvrables », c’est-à-dire de problèmes directement liés à la croissance des difficultés sociales et à la pauvreté. L’aide financière apportée par l’ARH, premier acquis obtenu grâce à la mobilisation, ne suffira même pas à compenser le montant de ces créances.
Les agents hospitaliers, dont beaucoup habitent Pontoise, n’ont pas à faire les frais d’une politique gouvernementale qui détruit, lentement mais sûrement, la politique publique de santé. Même si cette politique est votée, à l’assemblée nationale, par le maire UMP de leur ville.
Didier Peyrat
Conseiller Municipal