Tribune parue dans le magazine n° 90 (février 2010)
C’est la violence qu’il faut détester
En janvier, la mort atroce du jeune Rachid n’a pas seulement semé la dévastation dans une famille : elle a traumatisé toute la population de Pontoise.
Rixe, fusillade et maintenant coup de couteau. Personne ne sait plus d’où viennent les antagonismes entre certains jeunes des Louvrais et de Marcouville. Chaque acte prend appui sur le précédent, dans une guérilla absurde.
Il faut briser cette spirale de la confrontation et des représailles.
Tout le monde y est perdant. Mais la riposte ne viendra pas que « de l’extérieur » : elle est aussi l’affaire des habitants. Dans les quartiers concernés l’immense majorité, y compris les jeunes, souffre du climat de violence. Aidons-les à la combattre, à la déraciner.
Le maire a annoncé la création d’un Groupe Local de Traitement de la Délinquance (GLTD). On ne peut qu’approuver cette mesure, hélas tardive. Voici ce que « Pontoise Ensemble » écrivait dans son programme électoral de janvier 2008 :
« Elus, nous nous engageons… A entamer rapidement un dialogue avec les services de l’état dans lequel il sera réclamé la mise en place d’un « GLTD » sur la ville. Ce « groupe local de traitement de la délinquance » (…) aura pour objectif de comprendre et de combattre les phénomènes de bandes en gestation dans certains quartiers de la ville. Une action énergique et intelligente s’impose, pour éviter d’en arriver à des situations ingérables, ou à des drames. »
Nous sommes prêts, nous l’avons montré, à œuvrer de façon constructive pour la sécurité. En refusant la démagogie et par un travail de fond, seul susceptible de rendre la violence indésirable. Mais il y a de quoi s’interroger sur ces 2 ans de perdus…
Didier Peyrat, Patrick Madelin, Bénédicte Ariès
pour le groupe « Pontoise Ensemble ».