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Conseil municipal du 2 octobre 2008 : confusion des genres sur la sécurité

samedi 4 octobre 2008
par  Didier Peyrat
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Lors du conseil municipal, le maire a soumis au vote une délibération sur la sécurité locale qui comportait deux aspects : un, le lancement d’une étude de "faisabilité" en vue de l’installation de caméras de vidéos surveillance en ville ; deux, le lancement d’une enquête de victimation à Pontoise.




Un débat volontairement esquivé par la majorité
Si la seconde idée ne posait pas de problème (car une enquête de victimation permet de cerner les délits réellement commis, mieux que les statistiques officielles, tronquées de tous les faits vécus et non signalés aux autorités), il n’en va pas de même pour la première.
Avant de décider si tel ou tel dispositif est nécessaire, il faut faire un diagnostic sérieux de l’insécurité à Pontoise. Celui-ci fera apparaître si oui ou non il existe des lieux particulièrement insécures ou anxiogénes où, peut être, la pose de caméras de surveillance permettrait d’améliorer les choses... A condition que toutes les précautions soient prises pour garantir un usage et une exploitation conforme au droit (et aux libertés individuelles).
C’est pourquoi, dés la commission des finances du 24 septembre, j’avais demandé, que deux délibérations soient soumises au vote, et non une seule. Mais monsieur Houillon tenait absolument à faire voter les deux mesures ensemble. Pour des raisons politiques, il ne souhaitait pas que puisse s’exprimer au conseil un accord sur l’enquête de victimation et un désaccord sur la pose de caméras (décision prématurée aujourd’hui).

Quand l’envie "d’annoncer " l’emporte sur la volonté de bien faire
En télescopant volontairement une mesure relevant de l’élaboration d’un diagnostic (l’enquête de victimation) et une mesure relevant de l’action (la pose de caméras), le maire, suivi par sa majorité, montre qu’il anticipe, pour des raisons idéologiques, sur un diagnostic qui n’a pas encore eu lieu.
C’est d’ailleurs ainsi que la presse l’a compris (cf vonews :
http://www.vonews.fr/article_3984), laquelle a présenté ce débat au conseil comme si le principe de la pose de caméras venait d’être décidé. Il est vrai que durant la campagne municipale, monsieur Houillon avait déjà averti les habitants, notamment ceux du quartier des Cordeliers, que des caméras seraient installées.
Voilà pourquoi les élus du groupe Pontoise Ensemble, en dépit de la reprise d’une idée issue du programme de Pontoise Ensemble que nous avions été les seuls à défendre durant la campagne électorale (l’enquête de victimation), ont voté contre cette délibération. Ils ont été suivis sur ce point par Benoît Dumontet (Modem).

La gauche réaliste doit répondre au besoin de sécurité
L’insécurité est une réalité dans notre ville. Contrairement à l’extrême gauche, nous ne sous-estimons pas le besoin de sécurité. Par exemple, nous ne dirions pas, comme Delphine Lagrené l’a exprimé à ce conseil, que les agents de la police municipale de Pontoise ne remplissent pas un "rôle socialement utile". Notre vote commun avec l’élue d’extrême gauche contre cette délibération a donc des considérants forts différents des siens.
Mais pour autant, la sécurité doit faire l’objet d’une approche rigoureuse, non démagogique. Ce qui suppose de bien distinguer le moment du "comprendre", puis le moment du "faire".

Les méthodes problématiques du maire
Notons enfin que la décision du maire de soumettre au conseil cette délibération n’avait même pas, au préalable, été annoncée aux membres du groupe de travail municipal sur la sécurité fondé en juillet dernier.
Voilà qui en dit long sur l’usage que le maire entend faire de cette instance, à laquelle nous avions accepté de participer dans un esprit positif, et en donnant de notre temps pour lui fournir des idées et de la documentation.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce groupe de travail, est mal parti. A cause des méthodes de monsieur Houillon, sur ce sujet comme dans bien d’autres : vernis de concertation, passage en force, et toujours : mépris solide de l’opposition.


Didier Peyrat
lire l’article de Adrien Hilpert sur VoNews
lire l’article de Laurence Allezy du Parisien


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