Une fois de plus, par un coup de baguette magique, le taux de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM) a été reconduit sans hésiter en 2012. Cette taxe, l’une des plus fortes des communes de l’agglomération, demeure à Pontoise supérieure à la moyenne nationale. En plus, les recettes augmenteront de 2,44% par le seul jeu de l’augmentation du nombre de logements.
Où sont les mesures d’économies et de maitrise d’un phénomène qui s’aggrave d’une année sur l’autre ? La loi permet de modifier la taxe en déterminant des zones. S’y refuser pour ne pas pénaliser certains quartiers implique de prendre d’autres mesures pour réduire les coûts. Les points d’apport volontaire (PAV), verre, papier, sont-ils assez nombreux ? Y en a-t-il pour les déchets compostables ? Le coûteux et trop fréquent mélange des bouteilles avec le reste n’est jamais sanctionné. Les brigades vertes à l’effectif insuffisant ne peuvent que sensibiliser les scolaires et ne rencontrent le public que pour les animations du mois du développement durable. Le risque est donc grand qu’à Pontoise les nuisances les plus graves demeurent chose commune.
Avec la nouvelle convention signée en juin entre les villes, qui gèrent la collecte, et l’agglomération, qui les traite, il est indispensable de sensibiliser activement et en permanence les habitants de Pontoise sur les conséquences néfastes ou bénéfiques de leur manière de traiter les ordures ménagères. Et la majorité actuelle, qui prône tant la réduction des dépenses, devra s’y résoudre, pour respecter la Loi dite de Grenelle qui fixe enfin de vrais objectifs de réduction et de recyclage des déchets.