On nous annonce une augmentation de 25% de la population pontoisienne dans les 10 à 15 ans à venir. Et pourtant, le profil du nouveau Pontoise n’est jamais discuté publiquement.
La Ville n’est pas le chef d’orchestre de la ZAC Bossut (7000 habitants de plus), c’est la Communauté d’agglomération. La Ville n’est pas propriétaire du terrain de Réseau Ferré de France à côté de la gare, ni de la friche Delarue-Mil Pat Club (1000 habitants envisagés). Cependant, c’est bien elle qui doit préparer ce changement d’échelle.
Responsable du permis de construire, la Ville pourrait être plus exigeante sur les choix afin de favoriser la mixité et le vivre ensemble : location, accession à la propriété, habitat collectif ou individuel. Pour cela, il lui faudrait arrêter de se reposer uniquement sur les promoteurs privés comme c’est le cas sur les sites de la Banque de France, l’ex-tribunal annexe, les friches Harengerie, gare et bord de l’Oise.
Cet afflux de néo-Pontoisiens ne demandera pas que de nouveaux équipements d’éducation. Pour les insérer il faudra leur offrir un lieu d’activités collectives et de rencontre. L’équipement collectif actuellement prévu près de l’autoroute sur la ZAC Bossut ne favorisera guère les échanges entre les quartiers actuels. Il faudrait pouvoir proposer cet espace à tous les Pontoisiens et donc qu’il soit très accessible. Pour cela le secteur clé se trouve être le Centre ancien bas, entre gare et environs de Notre Dame, à 20 minutes de marche ou 10 de vélo de chaque quartier.
Dans ce contexte, une réflexion très ouverte sur le devenir de la Chambre de Commerce et d’Industrie, du Parc aux charrettes et de la zone de la gare est urgente.